dimanche, septembre 11, 2011

Nous sommes du plastique

Nous l'avons extrait du sol pour l'étaler au soleil. Nous roulons avec, on vis dedans et nous nous en mettons sur nous. Nous nous recouvrons de cette fange modifiée, maquillée, qui fut autrefois vivante!

Un mélange de végétal et d'animal, mais aussi d'excréments. Et nous jouons avec.

Nous jouons avec de l'illustre merde. Chiée en des temps écoulés bien avant l'Histoire. Nous vivons et jouons avec cette déjection comme autant d'enfants le feraient avec la leur.

Et nous la glorifions. La cultuons.

Nous l’idolâtrons sur son autel où nous nous félicitons d'être Humain et d'avoir notre plastique. Nous célébrons les héros et les grands dans des émissions cancanières pour noyer notre ennuis. S'empêcher de réfléchir.

Gelez vos introspections! Regardez ce que nous vous proposons!

Mais surtout; ZAPPEZ!

Sachez aller d'une idée à l'autre, ne vous y arrêtez pas. Quelle perte de temps! Donnez vous seulement l’illusion vague de maîtrise du sujet mais surtout, n’approfondissez SURTOUT PAS!
Une opinion superficielle n'est que mieux; on entretien son apparente profondeur sans encombrer le cerveau. Toutes ces conneries t'empêcheraient de me glorifier. De m'aimer.
Tu me critiques? Tu ne crois pas ce que je dis?


Vraiment?

Et qui cites-tu?

Comment te cultives-tu?

Utilises-tu un autre média?

Tu?
Tu lis?

Des journaux gratuits? C'est bien, l'objectivité y est toujours au rendez_vous. Tu bouquines des livres? Tu parles de ces petites facilités pour ton cerveau. Ta journée à été fatigante donc tu reposes ton cerveau en te cultivant. Mais pas devant la Télévision! Non. Tu lis ta petites facilité du mois. Pour te distraire.

Mais tu ne trompes pas ton ennuis avec, tu te trompes toi!

Chaque fois que tu succombes à la facilité, c'est autant de neurone qui succombe (parfois d'ennuis ou d'inactivité). Jusqu'au jour où tu n'auras plus la force de réfléchir, ni même le courage pour tes facilités. Tu n'arriveras même plus à critiquer ces programmes que tu regardes en feignant de ne pas aimer. La télé te surveilleras dans mode légume en veille, dans ta petite maison en pierre et métal agrémentée de merde.

Et avant de rejoindre cette matière qu'on utilise dans la vie courante, tu te dépêcheras de faire semblant de réfléchir et de vivre pleinement ta vie. Tout ça pour oublier que tu es un animal qui chie et baise.



Mais je ne te dérange pas plus, l'introspection est douloureuse. Pour te calmer, prends-toi un verre et regarde la télé.

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